you wait for the rain

Now, it's your turn

Stupide. Crétin. Imbécile. Inconscient. Malade. Psychopathe. Fou. Impulsif. Egoïste. Les mains crispées sur le volant, le regard rivé sur la route, Meredith trépignait d'impatience d'arriver près des bureaux du shérif en plein centre-ville de Mystic Falls. La jeune médecin n'en pouvant plus d'être confinée dans sa voiture qui lui semblait maintenant bien trop petite comparée à ce qu'il pouvait se passer autour d'elle. Elle devait arriver avant que ce vampire fasse quelque chose d'irréparable, ou au moins qu'elle arrive pour réparer les dégâts, sauver les vies mises en jeu, éviter le plus de décès. Oui, Meredith avait appris les plans de Damon, devenue une de ses alliés suite à la mort d'Alaric et prenant son rôle très à coeur pour les protéger, elle n'avait pas pu échapper à cette information qui l'avait tout d'abord laissée sans voix. Quelle idée. Mettre le feu aux bureaux du shérif et risquer de tuer des personnes. Déjà, il avait eu un semblant de conscience en faisant cela la nuit. Mais aussi un incroyable sens de l'inconscience puisqu'il n'avait pas réfléchi aux faits qu'une telle attaque la nuit pouvait être reliée à un vampire. Le conseil n'échapperait pas à cette éventualité. Dans tous les cas, Meredith trouvait son plan totalement foireux et terriblement dangereux pour la population habitant aux alentours. Appuyant sur l'accélérateur, l'adrénaline coulant alors dans ses veines, elle ne pensait même pas aux faits qu'elle pouvait avoir un accident sur la route, non, elle devait arriver le plus vite possible. Laissant le paysage défilé, elle arriva en un léger crissement de pneus. Coupant le contact, sortant de la voiture, elle ne réfléchissait plus à ses actes, elle agissait, elle devait retrouver Damon dans cet environnement bien sombre qui était tombé vu l'heure qu'il était maintenant. Laissant sa voiture derrière elle, elle s'engouffra à travers les petites ruelles autour du commissariat à la recherche du fameux blouson en cuir que portait nécessairement Damon. Non, elle n'avait même pas pensé au fait qu'il pouvait porter autre chose que son fidèle accoutrement de vampire sadique, impulsif et totalement fou. Dans tous les cas, il n'allait pas s'habillait d'un polo jaune, elle en était persuadée. Meredith était entièrement habitée par l'espoir, l'espoir d'arrêter Damon, l'espoir de sauver des vies, l'espoir de résonner ce vampire irrationnel. Depuis ces dernières semaines, elle avait vu son déclin, elle avait été spectatrice de sa descente, de sa re-possession de ses instincts primaires, et pourtant, elle n'avait rien fait, elle n'avait pas agi, rien dit, rien. Elle n'avait fait que regarder dans l'optique qu'il allait se reprendre, que ce n'était qu'un passage suite à tous ces évents qu'ils avaient tous enduré, qu'ils avaient tous dû ingurgiter. Ils devaient vivre avec, mais apparemment, le vampire avait décidé de faire à sa manière et de se sortir de la vision du conseil en brulant la totalité de leurs documents. Très ingénieux, d'autant plus qu'il y avait une bonne quantité de verveine dans les locaux, ce qui n'était pas à mettre de côté. Apercevant une silhouette ressemblant fortement à celle de Damon, Meredith n'hésita pas et se jeta pratiquement sur le brun. Tendant la main, elle s'empara de l'avant-bras de l'immortel, le forçant à se retourner, en sachant pertinemment que s'il n'avait pas voulu, il ne l'aurait pas fait. Mais c'était le geste qui comptait non ? S'engouffrant dans son regard, elle le soutenait hargneusement, lui faisant comprendre sans le moindre mot qu'elle n'allait pas le laisser faire. « Tu es devenu encore plus stupide que d'habitude, dis-moi que c'est l'alcool qui t'es monté à la tête ! » Elle ne mâchait pas ses mots, elle ne pensait pas qu'il se vexerait, et pourtant c'était Damon après tout, elle devait faire attention, il pouvait se montrer très persuasif et très têtu. Seulement, lorsque des vies humaines et innocentes étaient en jeu, Meredith ne pouvait pas laisser faire sans rien faire. « Damon, écoute-moi, tu n'as pas le droit de mettre le feu selon tes sautes d'humeur, tu pourrais sacrifier des vies innocentes, et je sais que ce n'est pas ce que tu veux faire. Alors oublie cette idée, si tu veux détruire ces documents, je t'aiderais, mais pas de cette manière. » La médecin avait repris un ton plus calme, plus posé, dans l'espoir d'acquérir l'attention de l'immortel.