punching in a dreams

écrire ici une petite citation

Génèse ;


[size=10]Il y a un jour où l'on commence à se souvenir, où tout ce qui fut avant n'est qu'un fouillis flouté par le temps et l'espace. Si autrefois ce jour-ci était loin d'être sa première image du passé, le temps et les évènements qui l'on façonnés on fait qu'aujourd'hui, il représente son plus lointain souvenir :

Le gosse jouait, tout les gosses jouent. Ils jouaient aux soldats, armés d'un bâton pour sabre, ils prenaient la posture droite qu'ils copiaient aux rares apparitions des armées dans leur comté. Celui aux cheveux bruns étaient le plus fort à ce jeu, plus adroit, plus agile.. Son instinct et son adresse surprenaient, autant que son charisme d'ors et déjà probant. Plaine verdoyantes à l'entrée d'une forêt luxuriante, rien ne laissait paraître le danger qui rôdait, qui avançait, guidé par son appétit insatiable. Lorsqu'un cri perça les rires innocents, les enfants sentirent leurs coeurs se glacer d'effroi. Ils ne connaissaient pas la menace, mais ils la ressentaient, ils savaient pertinemment que ce qui faisait palpiter leurs veines par ce blizzard d'effroi allait les envoyer là où il n'y aurait plus que néant et abysses. Aucuns d'eux ne bougèrent, même lorsque l'horreur sans nom se présenta à eux. Tous figés par une peur impressionnante, alors la créature démente, s'avançait. C'est là que le môme réagit, ramassant le bâton que ses mains tremblantes avaient fait tomber, il ordonna à ses camarades de fuir, lui ferait face. Armé d'un seul bâton, il frappa en vain la bête dont le masque impassible et les dents luisantes se penchaient déjà vers lui. Il n'entendit pas ses sauveurs immédiatement, trop concentré sur l'éventuelle douleur de sa mort. Il fit face jusqu'à être propulsé par un souffle inconnu. Il garda conscience par force, malgré sa persuasion d'être déjà mort.

Tout fut terminé, l'enfant se redressa et observa son sauveur. Grande, étincellante, sa génitrice comme il ne l'avait jamais. Il l'observa bouche bée quelques secondes durant. Il n'était pas mort, il allait vivre, vivre. Incontrôlable, les larmes s'évadèrent de ses paupières et roulèrent sur ses joues, longtemps silencieuses, les sanglots mirent leur sirène et le miraculé se mit à pleurer à chaudes larmes. Sa tendre mère lui adressa la parole d'une voix caverneuse qu'il n'avait encore jamais perçue; l'enfant hoqueta de surprise, puis reparti dans des torrents de sanglot. Il ne savait guère pourquoi il pleurait, cela dépassait son attachement à la vie, il ne saisissait pas. Sa mère l'intima d'être fort, d'entraver ses larmes. Le symbole le frappa. Symbole d'une vie future dont il n'en définissait pas encore les contours. Aujourd'hui, il prenait conscience que son jeu deviendrait son devoir, lui l'enfant, allait intégrer le plus rapidement possible des notions qui le dépassaient totalement, il allait devenir un sorcier, l'un des plus puissants de sa génération. Et il lui prouverait, oui, lui prouverait qu'à l'avenir, que face au destin, il ne pleurait plus. Car oui, il allait vivre, c'était certain, et c'est cette vie qu'il se jura dès lors, intimement, de protéger. L'enfant se releva et prit la main tendue et délicate de sa maternelle, pleurant encore tout le long du chemin, son regard avait toutefois changé, il prenait une teinte plus mature, plus adulte, plus déterminé. Les souvenirs s'effacèrent mais pas celui-ci, pas celui où l'enfant que Blade Lochlainn était devint celui qu'il est aujourd'hui.

Prologue ;


Il était considéré comme un prodige à sa manière. Certes, certains le dépassaient de la tête et des épaules, du buste et des hanches, mais les étudiants de sa trempe restaient rares. Premier en théorie, premier en pratique et affublé d'un charisme vu comme un don divin. Blade était le meilleur de sa classe, le meilleur de sa génération. Et pour cause, il était aussi le plus déterminé et sérieux, du travail et encore du travail, un acharnement qui paya en parfaite résonance avec des qualités indéniables. Déjà en communion avec ses facultés tant ancestrales qu'époustouflantes l'enfant à la crinière brune avait une longueur d'avance. Savait-il que sa mère, celle qu'il désirait tant impressionner, avait déjà été bannit les idéologies avec lesquelles il se berçaient ? Que ces ambitions, certes louables, n'étaient qu'une vaine utopie ? Non, mais même avec cette affirmation, l'illustre sorcier en devenir n'aurait rien lâché, toujours fidèle à ses convictions.
A cet instant précis, rien ne semblait ternir le tableau parfait qe la plume du destin lui dessinait, promis à un brillant avenir, médecin de talent à l'excellence affirmée, Blade vivait son rêve à 100%. Et pour cause, la mort lui avait fait siffler sa faux aux oreilles, il était pleinement conscient de la valeur de la vie, de la sienne.

Déchéance ;




Mes larmes crièrent puis se turent. Le silence fut à nouveau seul souverain, jusqu'au brouhaha général. L'heure du réveil avait été donnée. Chacun à leur rythme, ils s'arrachèrent à leur douilletterie, certains soldats, tous humains, tous blessés. L'orgueil était inexistant ce matin là. Les mots présents et le cœur absent, emporté par cette journée fatidique et lointaine que tous tenaient écartés de leurs souvenirs. Les nuages portaient eux aussi le deuil, gris comme l'âme de ces hommes loups aux allures d'agneau. J'étais déjà éveillé. J'étais resté éveillé. Le sommeil ne trouva que les plus positifs en cette nuit. Mais dans ma solitude, je savais que d'autres avaient, eux aussi, passé la pire journée – et nuit – de leur existence juvénile. J'aurai aimé me réveiller sous un soleil radieux et m'entendre siffloter alors que je préparai à une journée de labeur. Hélas, le couloir était vide de bruits, tout ce qui c'était passé la veille n'était pas qu'un cauchemar dont je sortais péniblement. Elle était partie, après m'avoir presque tout prit. Elle, mère, comme je l'appelai autrefois m'avait séduite, infâme succube. Je la regrettai, mais je respirai d'être gracié de ses leçons, je l'imaginais sage et sereine. Aurai-je pus finir comme elle ? Renonçant à toute dignité pour le plus vil des déshonneurs ? J'avais du mal à le croire. La mine inexpressive, le regard sombre, j'ajustai le dernier bouton de ma chemise blanche, bien qu'aussi terne que mon âme en cet instant. Elle n'avait plus d'honneur, nous, nous étions les vrais serviteurs de la justice. La seule certitude que je pouvais affirmer, c'était que le ciel aurait dut être noir ce matin-ci.

Serai-je suspecté pour ma dévotion envers mon mentor. Ex-mentor ? Peut-être que l'on voyait en moi un renégat potentiel ? Me considérait-on comme faible pour n'avoir put saisir la supercherie que ma propre mère exécutait sous mon nez ? Je ne l'espérai nullement, mes cousins avaient besoin de moi, ils avaient besoin de quelqu'un qui leur confirme que nous étions forts. Car oui, nous étions forts, car nous étions debout et fiers. Nous étions démoralisés mais nous tenions sur nos deux jambes et nous continuerions à marcher, pour notre clan, notre nom, pour notre honneur et par devoir. D'eux même, les membres de notre famille s'étaient réunis dans notre grand salon, tous, debout, les uns collés aux autres et ils attendaient. Quoi ? Je n'en n'étais pas certain, mais mon rôle était de les guider désormais et même si le mot semblait fort, j'étais devenu leur chef, le dirigeant. Leurs vies étaient entre mes mains. Je grimpa sur sur une chaise et ils me suivirent des yeux. Mon coeur était meurtri, ma voix résonna pourtant en un ténor convaincant et stricte :

« Notre patriarche n'est plus, considérez-la dès maintenant comme notre ennemi. Il ne sert à rien de s'apitoyer, notre famille a toujours été celle de la justice, alors qu'elle soit rendue. Cette femme, ma mère, souhaite échapper à cette même justice, il est de notre devoir de lui la rendre. L'honneur de la famille est sauf tant qu'elle reste fidèle à ses principes, cessez de regretter notre ancienne guide, souvenez-vous de ses leçons et retrouvez-la afin de la ramener dans le droit chemin. »

Sur ces mots, je descendis. Mon discours n'était pas le meilleur qui soit. Il n'était pas non plus placé à un moment opportun, mais le clan Lochlainn se devait de réagir. Nos valeurs restaient les mêmes, que ma mère en soit l'objectif ne devait rien changer, oui, la finalité restait inchangée : L'équilibre absolu, la justice universelle.

Je savais où il fallait que j'aille pour me mettre les idées au clair. Il fallait que je lui parle, à elle. C'est Mère qui me la présenta pour la première fois, me déclarant qu'elle était la cause de notre combat. J'en fis aussi la mienne. Je gardai les enseignements de ma génitrice, même si je désapprouvai sa manière de voir la vie. Le chemin jusqu'à l'endroit dit fut court, placé à quelques mètres de notre jardin, je la gagna en quelques minutes.
Quelqu'un s'y tenait déjà.

« Mère.. »

Ma voix était respectueuse mais vide de ton. Après tout, nous étions sur une tombe. Je masquai ma stupeur, ma rage. Temporisant mes poings crispés par un faciès de marbre, conscient qu'elle était meilleure magicienne que moi, l'affrontement était hérésie. Son visage parfaitement serein ne me choqua pas, pas plus que le fait qu'elle se trouve ici d'ailleurs. Ici reposait notre ancêtre la plus illustre, l'aïeux fondatrice de notre famille. Que pensait-elle; d'où venait-elle ? Approuvait-elle les actes insensés de sa descendance ? J'espérai fort que non, après tout j'étais venu ici pour trouver des réponses. Je voulais pouvoir chasser ce « pourquoi » de mon esprit. Ma mère aussi, probablement.
Nous étions silencieux, debout, chacun perdu dans la contemplation de cette simple butte de terre. Elle était la cause de cette trahison. Je voulu me mettre à genoux, pourtant, je ne fis que chuter. Mes genoux heurtèrent le sol plus violemment que je ne le songeait et mes mains se posèrent devant moi. Replié sur moi-même dans cette position indigne mais trop humaine, je me laissai sombrer dans le doute. Mes valeurs m'empêchaient de m'impliquer personnellement dans une vengeance glaciale. C'est l'erreur qu'avait commise ma mère. S'impliquer. Nous n'étions pas en droit de nous impliquer. Nous étions garants de l'équilibre. Elle avait brisé cette équilibre, elle avait sciemment laissé fuir le vampire qui avait fait veuve et orphelin, contrairement aux lois de l'équilibre. Puis elle l'avait suivi dans sa fuite. Je ne pouvais laisser mes émotions dicter mes palabres, pourtant, je ne pus retenir ma phrase :

« Je te ramènerai. »

Je sentis son regard, si tendres se poser sur moi, et son sourire distrait s'étirer. J'aurai dut avoir honte de ma position, me remettre debout et affronter l'évidence de mon abandon, mais je me contentai de rester à genoux. Le regard posé sur la tombe, je ne désirai qu'une chose, retrouver mon ancienne vie. Qu'elle s'échappe aujourd'hui, je ne la traquerait pas. Mais elle apprendrait, par la force si nécessaire, que sa notion de justice était fausse. Moi lui dire ça, alors que c'était elle qui m'avait tout apprit.

« Je te ramènerai sur le chemin de la vraie justice. »

Lorsqu'une légère brise se leva, je fis de même. Mon moment d'égarement était terminé. Je n'avais guère la réponse à mon pourquoi, mais je savais ce qu'il me restait à faire. Faire face, continuer, marcher et attendre le moment où je pourrai me poster devant elle et lui faire comprendre. Je restai stoïque quelques instants devant la tombe, mes paroles lui étaient adressées d'une certaine manière. Puis, je quitta le champ.

« Lorsque nous nous reverrons, je serais aussi fort que vous, mère. »

Alors que je m'éloignai et que je m'apprêtai à vivre, je l'entendis elle aussi, se mettre à genoux. Elle adopta la même position que moi. Avais-je eu tord d'avoir honte de ma tenue ? Visiblement, elle ne l'avait pas ressentit comme ça. C'est peut-être le fait d'avoir perdu une personne chère en commun, ce que nous représentions l'un pour l'autre. Je filai en direction de ma maison, conscient que je déclencherai pas l'alarme. Je n'étais pas prêt. J'entendis alors sa voix, non pas dans le creux de mes tympans, mais au plus profond de mon âme :

« Fils, tu comprendras. L'équilibre, n'est pas une question d'acte, de mission ou de justice. Je t'ai enseigné tout ce que je savais, j'ai oublié de t'apprendre à aimer. Tu deviendras plus puissant que moi, sois-en certain. C'est que tu feras de cette puissance qui fera de toi un bon sorcier, ou non. »


Renaissance ;




L'espoir fou d'un jour parvenir à instaurer une paix et une justice durable dans ce bas monde, de maintenir l'équilibre. Blade a effectivement la justice pour utopie et le monde équilibré comme Eldorado. Ce le fut, autrefois, de son vivant. Lorsque les vampires et les humains ne mettaient pas cet équilibre en péril. Blade a fait de ses rêves un combat de tous les jours. Il crut mourir laissant l'héritage d'un équilibre comblé, lui condamné au bûché. Il a accueilli la mort comme une amie.
Il a consacré sa vie à la magie, devenant un égérie incontournable, un exemple à suivre, sans oublier un des sorcier les plus puissants que l'histoire ai conté. Est-ce pour cette raison que la magie l'a fait revenir de son sommeil paisible ? Lui, âme égarée, constant avec effroi qu'en 3 siècles, il n'existe plus rien de son clan, détruit par le temps, ni de l'équilibre précieux qui s'était évertué à conserver. Il réclame ni vengeance, ni punition. Néanmoins, il n'a pas été ramené sur rien, et comme par le passé, rien ne l'empêchera de faire ce qui doit être fait : Rétablir l'équilibre.