you wait for the rain

Mother made us vampires.
She didn’t make us monsters, we did that to ourselves.

Plier bagage. Fuir cette vie. Être en cavale. Trouver un nouveau logis. Espérer pouvoir y rester assez longtemps pour vivre à nouveau. Repartir. S’enfuir. Courir... La peur de mourir – de mourir pour de bon – nous prend au ventre. On s’enfuyait, ne regardant plus tout ce que nous avons laissé derrière... Et l’on se surprenait à ne vivre que de ça. La fuite. L’abandon de tout ce qui pourrait nous avoir fait prendre racine à un endroit précis; à un moment précis. On ne faisait que ça. Partir lorsque cela devenait trop dangereux. Lorsque le danger revenait nous hanter, on pliait bagage, on prenait notre courage et notre dignité avec nous et l’on claquait la porte. Et ainsi de suite. Jusqu’au jour où l’emprise sur notre liberté fut défaite, anéanti. Ainsi la peur se dissipa. La fuite n’était plus qu’un choix et non pas une obligation. Nous étions enfin libérés. Libre de nos actions, libre de nos choix. Il était mort – littéralement mort – et il ne restait que de lui qu’un mauvais souvenir dans nos esprits et un goût amer dans nos coeurs.

Malgré cette liberté fraîchement retrouvée, nos misères n’étaient pas inachevées. Le seul défaut à être un vampire est que, où qu’on aille, il y a toujours une menace envers nous. Même si le plus grand chasseur de l’histoire de l’humanité – ou l’histoire du vampirisme – n’était plus, il ne fallait pas sous-estimer tous ces pseudo chasseurs qui ne cherchent qu’à libérer ceux qu’ils aiment de l’emprise du surnaturel. Bien qu’ils soient tous au minimum mille fois moins puissant que Michael l’était, ils restent tout de même un danger potentiel pour les miens. Mystic Falls ne nous offrait alors plus le confort auquel nous avions jadis pu bénéficier. Effectivement, depuis l’épisode d’Alaric-le-chasseur-de-vampire, il avait révélé notre identité aux membres du conseil des fondateurs de la ville. Il ne tarderait pas alors à nous retrouver et à nous briser la nuque... Il fallait refaire nos valises et partir. Partir, laissant derrière nous notre château, nos souvenirs, nos pensées... Bien que nous croyions ne plus avoir à partir en cavale, il fallait le faire une dernière fois. Il fallait retrouver un lieu où nous serions en sécurité le plus longtemps possible, loin des regards inquiets. Il fallait se refaire une vie, repartir à zéro. Et essayer de mettre en confiance les gens en cachant le plus possible notre vraie nature...


Du vide. Voilà tout ce qu’avait laissé la mort de Niklaus dans mon coeur de pierre. Je ne savais pas très bien comment réagir face à cette nouvelle. Il faisait partie de notre famille. Notre famille si précieuse à mes yeux. Toutefois, je ne pouvais pas m’enlever de l’esprit toutes les choses ignobles qu’il avait faites égoïstement, nous laissant de côté. C’était un des défauts d’être vampire : ne plus savoir comment gérer les émotions. En temps normal, peut-être aurais-je versé une larme ? Peut-être aurais-je été en colère contre les assassins de mon frère ? Toutefois, en ce moment, je ne ressens rien. Ni peine. Ni joie. Je suis de glace. Rebekah, par contre, je vois très bien qu’elle traine cette perte comme un énorme boulet. Elle a toujours été ainsi, ma petite soeur. De son vivant, elle a toujours été celle qui prend tout à coeur, qui se soucis des autres et qui vit à fond selon les sentiments qui la guettent. Étant vampire, les choses se sont amplifiées. La peine devient le désespoir. La colère devient de la rage... Elle était littéralement démolie par la mort de son frère – préféré, d’ailleurs – et je le voyais dans ses actes. Elle était de plus en plus solitaire, ne prenant même plus plaisir à chasser l’humain pour se nourrir. Elle était dans un autre monde, dans un autre état. Et c’est lorsque je sentis un énorme vide en rentrant dans notre nouvelle demeure, à ma petite soeur et à moi, que je compris qu’elle s’était une fois de plus laissé entrainé par ses émotions.

Il ne me fallut que quelques minutes pour comprendre où elle avait pu aller. Après tout, c’était une destination facile, non ? On connaissait tous les deux très bien sa localisation, on savait qui y habitait et on savait encore mieux qui avait fait tuer – pour de bon – notre frère. Mystic Falls était en tout point la ville parfaite pour qu’une Bekah enragée et désespérée aille y semer la zizanie. C’était tout à fait compréhensible, soit dit en passant. Si pour ma part j’avais eu de la difficulté à faire confiance à Niklaus, Rebekah restait de celle qui accorde trop facilement son pardon et sa confiance à un membre de la famille. Après de longues réflexions, je décidai de me faire un sac, n’emportant que le nécessaire, et prit la route vers cette destination tant connue. J’avais presque l’impression que, quoi qu'il en soit, et quels que soient les dangers là-bas, tout nous ramenait toujours là-bas.

Pendant ma route, j’eu de nombreuses fois l’envie de rebrousser chemin et de retourner là où j’avais nouvellement pris racine. J’étais épuisé, j’en avais marre de toutes ces rancoeurs, toutes ces morts et tout ce qui concerne Mystic Falls. Rien là-bas ne nous avait apporté du bien. À ce que je sache, c’est de là que provient la créature qui nous a chasser, traquer et hanté pendant plus de mille ans. C’est aussi là-bas que nous avons connus le plus de perte. Niklaus en est l’une d’entre elles. Alors pourquoi y retournais-je ? Pourquoi risquais-je ma vie pour essayer d’en sauver une qui ne veut pas l’être ? Rebekah est devenue maître de ses actes le jour où nous avons su que la vie d’un des nôtres avait été prise. Elle peut donc agir librement, même si ses actions lui coûtent la vie. Pourquoi m’entêtais-je à la retrouver, à la ramener, alors que je sais très bien qu’elle ne vit plus que pour cette vengeance auprès des Salvatore ? Et qu’en est-il de moi ? En retournant la chercher, je risque aussi ma vie. Je risque de tout perdre. À tout jamais. Je préfère de loin vivre une vie presque normale et me fondre dans la masse plutôt que de tout perdre. Est-ce égoïste de penser de la sorte ? Sans doute une peu, mais avec le temps et les évènements, j’en ai conclus que pour être plus fort et plus en sécurité, il faut faire des choix égoïstes. Comme lorsque Niklaus avait décidé de nous enfermer dans des cercueils pour soit-disant nous protéger. Marchant un pied devant l’autre, traversant une grande forêt, les idées de retourner de là où je venais – cette petite ville au beau milieu de nulle part – ne cessèrent de me tourmenter. Et lorsque l’envie de rentrer à la maison devint claire comme de l’eau de roche, une voix se fit entendre au fond de mon âme. « family. always and forever ». Cette phrase vint me chercher jusqu’au fond de mon être. La famille. Pour moi, la famille est la chose la plus sacrée qui soit. Bien que dernièrement j’ai fait preuve de laissé allé concernant les miens, je ne pourrai jamais renoncé à cela. Même si je me montre de marbre concernant l’absence de Niklaus parmi nous, il me manque. Il fait partie de ma famille, des miens. Tout comme Rebekah. Bekah qui est sûrement présentement à Mystic Falls, en train de se venger d’une mort qui l’a dévasté. Et moi, je serais assez stupide pour lui tourner le dos ? Je chassai d’un clignement d’oeil toutes ses idées d’agir égoïstement, de faire ma vie sans les miens, de la laisser aller sans lui venir en aider, et je continuai ma route d’un pas beaucoup plus déterminé que précédemment. Je peux les détester autant que je les aime, mais à mes yeux, les membres de ma famille sont ceux pour qui j'accepterais de perdre ma propre vie...

test de rp d'Elijah

Mother made us vampires.
She didn’t make us monsters, we did that to ourselves.

Plier bagage. Fuir cette vie. Être en cavale. Trouver un nouveau logis. Espérer pouvoir y rester assez longtemps pour vivre à nouveau. Repartir. S’enfuir. Courir... La peur de mourir – de mourir pour de bon – nous prend au ventre. On s’enfuyait, ne regardant plus tout ce que nous avons laissé derrière... Et l’on se surprenait à ne vivre que de ça. La fuite. L’abandon de tout ce qui pourrait nous avoir fait prendre racine à un endroit précis; à un moment précis. On ne faisait que ça. Partir lorsque cela devenait trop dangereux. Lorsque le danger revenait nous hanter, on pliait bagage, on prenait notre courage et notre dignité avec nous et l’on claquait la porte. Et ainsi de suite. Jusqu’au jour où l’emprise sur notre liberté fut défaite, anéanti. Ainsi la peur se dissipa. La fuite n’était plus qu’un choix et non pas une obligation. Nous étions enfin libérés. Libre de nos actions, libre de nos choix. Il était mort – littéralement mort – et il ne restait que de lui qu’un mauvais souvenir dans nos esprits et un goût amer dans nos coeurs.

Malgré cette liberté fraîchement retrouvée, nos misères n’étaient pas inachevées. Le seul défaut à être un vampire est que, où qu’on aille, il y a toujours une menace envers nous. Même si le plus grand chasseur de l’histoire de l’humanité – ou l’histoire du vampirisme – n’était plus, il ne fallait pas sous-estimer tous ces pseudo chasseurs qui ne cherchent qu’à libérer ceux qu’ils aiment de l’emprise du surnaturel. Bien qu’ils soient tous au minimum mille fois moins puissant que Michael l’était, ils restent tout de même un danger potentiel pour les miens. Mystic Falls ne nous offrait alors plus le confort auquel nous avions jadis pu bénéficier. Effectivement, depuis l’épisode d’Alaric-le-chasseur-de-vampire, il avait révélé notre identité aux membres du conseil des fondateurs de la ville. Il ne tarderait pas alors à nous retrouver et à nous briser la nuque... Il fallait refaire nos valises et partir. Partir, laissant derrière nous notre château, nos souvenirs, nos pensées... Bien que nous croyions ne plus avoir à partir en cavale, il fallait le faire une dernière fois. Il fallait retrouver un lieu où nous serions en sécurité le plus longtemps possible, loin des regards inquiets. Il fallait se refaire une vie, repartir à zéro. Et essayer de mettre en confiance les gens en cachant le plus possible notre vraie nature...


Du vide. Voilà tout ce qu’avait laissé la mort de Niklaus dans mon coeur de pierre. Je ne savais pas très bien comment réagir face à cette nouvelle. Il faisait partie de notre famille. Notre famille si précieuse à mes yeux. Toutefois, je ne pouvais pas m’enlever de l’esprit toutes les choses ignobles qu’il avait faites égoïstement, nous laissant de côté. C’était un des défauts d’être vampire : ne plus savoir comment gérer les émotions. En temps normal, peut-être aurais-je versé une larme ? Peut-être aurais-je été en colère contre les assassins de mon frère ? Toutefois, en ce moment, je ne ressens rien. Ni peine. Ni joie. Je suis de glace. Rebekah, par contre, je vois très bien qu’elle traine cette perte comme un énorme boulet. Elle a toujours été ainsi, ma petite soeur. De son vivant, elle a toujours été celle qui prend tout à coeur, qui se soucis des autres et qui vit à fond selon les sentiments qui la guettent. Étant vampire, les choses se sont amplifiées. La peine devient le désespoir. La colère devient de la rage... Elle était littéralement démolie par la mort de son frère – préféré, d’ailleurs – et je le voyais dans ses actes. Elle était de plus en plus solitaire, ne prenant même plus plaisir à chasser l’humain pour se nourrir. Elle était dans un autre monde, dans un autre état. Et c’est lorsque je sentis un énorme vide en rentrant dans notre nouvelle demeure, à ma petite soeur et à moi, que je compris qu’elle s’était une fois de plus laissé entrainé par ses émotions.

Il ne me fallut que quelques minutes pour comprendre où elle avait pu aller. Après tout, c’était une destination facile, non ? On connaissait tous les deux très bien sa localisation, on savait qui y habitait et on savait encore mieux qui avait fait tuer – pour de bon – notre frère. Mystic Falls était en tout point la ville parfaite pour qu’une Bekah enragée et désespérée aille y semer la zizanie. C’était tout à fait compréhensible, soit dit en passant. Si pour ma part j’avais eu de la difficulté à faire confiance à Niklaus, Rebekah restait de celle qui accorde trop facilement son pardon et sa confiance à un membre de la famille. Après de longues réflexions, je décidai de me faire un sac, n’emportant que le nécessaire, et prit la route vers cette destination tant connue. J’avais presque l’impression que, quoi qu'il en soit, et quels que soient les dangers là-bas, tout nous ramenait toujours là-bas.

Pendant ma route, j’eu de nombreuses fois l’envie de rebrousser chemin et de retourner là où j’avais nouvellement pris racine. J’étais épuisé, j’en avais marre de toutes ces rancoeurs, toutes ces morts et tout ce qui concerne Mystic Falls. Rien là-bas ne nous avait apporté du bien. À ce que je sache, c’est de là que provient la créature qui nous a chasser, traquer et hanté pendant plus de mille ans. C’est aussi là-bas que nous avons connus le plus de perte. Niklaus en est l’une d’entre elles. Alors pourquoi y retournais-je ? Pourquoi risquais-je ma vie pour essayer d’en sauver une qui ne veut pas l’être ? Rebekah est devenue maître de ses actes le jour où nous avons su que la vie d’un des nôtres avait été prise. Elle peut donc agir librement, même si ses actions lui coûtent la vie. Pourquoi m’entêtais-je à la retrouver, à la ramener, alors que je sais très bien qu’elle ne vit plus que pour cette vengeance auprès des Salvatore ? Et qu’en est-il de moi ? En retournant la chercher, je risque aussi ma vie. Je risque de tout perdre. À tout jamais. Je préfère de loin vivre une vie presque normale et me fondre dans la masse plutôt que de tout perdre. Est-ce égoïste de penser de la sorte ? Sans doute une peu, mais avec le temps et les évènements, j’en ai conclus que pour être plus fort et plus en sécurité, il faut faire des choix égoïstes. Comme lorsque Niklaus avait décidé de nous enfermer dans des cercueils pour soit-disant nous protéger. Marchant un pied devant l’autre, traversant une grande forêt, les idées de retourner de là où je venais – cette petite ville au beau milieu de nulle part – ne cessèrent de me tourmenter. Et lorsque l’envie de rentrer à la maison devint claire comme de l’eau de roche, une voix se fit entendre au fond de mon âme. « family. always and forever ». Cette phrase vint me chercher jusqu’au fond de mon être. La famille. Pour moi, la famille est la chose la plus sacrée qui soit. Bien que dernièrement j’ai fait preuve de laissé allé concernant les miens, je ne pourrai jamais renoncé à cela. Même si je me montre de marbre concernant l’absence de Niklaus parmi nous, il me manque. Il fait partie de ma famille, des miens. Tout comme Rebekah. Bekah qui est sûrement présentement à Mystic Falls, en train de se venger d’une mort qui l’a dévasté. Et moi, je serais assez stupide pour lui tourner le dos ? Je chassai d’un clignement d’oeil toutes ses idées d’agir égoïstement, de faire ma vie sans les miens, de la laisser aller sans lui venir en aider, et je continuai ma route d’un pas beaucoup plus déterminé que précédemment. Je peux les détester autant que je les aime, mais à mes yeux, les membres de ma famille sont ceux pour qui j'accepterais de perdre ma propre vie...